La magie est instantanée.
La fascination, immédiate.
Ça commence toujours comme ça.
Les yeux qui traînent mollement…
Puis qui se posent quelque part…
Puis qui regardent…
Puis qui écoutent…
Puis qui ressentent.
Un frémissement dans le ventre.
Celui d’une émotion.
Celui d’une évidence.
Décharge électrique.
Qui pique et qui gratte.
Mais qui rend très très vivant.
L’évidence est rare. Donc précieuse.
Elle ne se prédit pas. Elle s’invite.
Si mon ventre ne dit rien, je regarde poliment. Puis, je passe mon chemin.
S’il vrombit, s’il gronde, s’il rugit, alors je savoure.
Et je reste plantée là.
Devant elle qui s’offre à moi.
Je la scrute, je la détaille.
Je m’y noie, je m’y perds.
Je recule de quelques pas. Alors, je la vois mieux.
Puis, je m’approche tout près. Alors, je la vois mieux.
Nous ne sommes plus que toutes les deux.
Le bruit, la foule, la musique, la chaleur ou la ventilation.
Tout a disparu.
À part elle.
Et moi.
Je goûte ce moment.
Notre rencontre est inoubliable.
Renversante.
Intime.
Elle n’avait rien demandé.
Et moi, j’ai déjà tout gagné.
Et puis, soudain.
Tout à côté.
L’artiste est là.
Je dois lui parler.
Merci pour ton commentaire !
On devrait en effet toujours écouter ce qui se trame dans nos tripes.
Merci Marie d’avoir su traduire l’émotion qui peut envahir tout un chacun à la vue d’une oeuvre d’art.
L’émotion qui passe par les tripes!
Quelle belle invitation à nous arrêter devant ce qui nous semble beau plutôt que de passer trop vite notre chemin!
Jean
L’ oeuvre ! La rencontre, c’est exactement cela !
La magie des mots, tu joues avec eux d’une façon extraordinaire !
Une fois de plus, bravo !