Jeudi 18 janvier 2024 – De l’art de bien s’organiser
Marie m’a offert, pour Noël, un ensemble de bases de données et de templates Notion pour organiser mes Portraits sonores.
Après avoir passé 1h avec elle pour qu’elle m’explique le fonctionnement et comment elle avait créé ça, en suivant quel cheminement de pensée, etc., j’ai passé, hier, 3h à m’approprier la page et les pages connexes.
Travail long et fastidieux, mais super, car, ce que j’ai vu en faisant ce travail-là, c’est que je ne commence jamais par structurer le processus, ou en tout cas j’ai des grandes pistes et des grandes directions, mais je ne structure pas comme ça et encore moins visuellement sur une plateforme.
Donc là, c’est comme si j’avais pris le truc à rebours en commençant par la structure et en pensant la structure pour la mettre à mon service au maximum.
C’était pas naturel, mais maintenant que c’est fait (je m’appuie sur les templates et sur la base de données globale), c’est beaucoup plus fluide. Je vois ma trame et je vois où indiquer les infos.
Par exemple, pour chaque fiche d’artiste pour lequel ou laquelle je crée un Portrait sonore, elle a créé les différentes étapes.
Et donc, à l’intérieur de la 1re étape, j’ai adapté le machin pour que ça colle exactement à comment je veux fonctionner.
Dans le 1er rendez-vous, elle a créé plusieurs encadrés pour que j’indique les points importants à ne pas oublier le jour de l’enregistrement, mes 1res réflexions, mes 1res idées en termes de musique, etc.
C’est hyper structuré, bien segmenté, coloré (!) et donc, je n’aurai pas des trucs qui partent dans tous les sens, bordéliques et qu’il faudrait structurer après.
J’ai vraiment l’impression de prendre le truc à l’envers de d’habitude, où j’écris et où il y en a partout. Et même si j’utilise Notion depuis 1 an, jusque là ça n’a jamais été parfaitement adapté.
J’ai l’impression, maintenant, de toucher du doigt une organisation bien plus à mon service. (Youpi !)
Et l’intérêt des templates ! Marie m’en a créé plusieurs, et c’est génial, parce que, qui dit modèles, dit réutilisation possible pour plein d’artistes différent·es. Ça évite de devoir faire des copier-coller dans tous les sens ; on repart d’une trame existante, d’un modèle existant et on l’adapte à l’artiste en question.
J’ai l’impression de découvrir un précieux secret ancestral (alors que bon, hein… 🙄).
Je n’avais jamais bossé comme ça ; et bosser comme ça, c’est trop bien.
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Le même jour – Préparation de l’interview de Chloé (le 23 janvier)
Aujourd’hui, je me suis attelée à la préparation des questions pour l’interview de Chloé que je fais mardi prochain.
Comme d’habitude, je repoussais ce moment, car j’ai toujours l’impression que ça va être fastidieux, que ça va me prendre énormément de temps, que ça va être douloureux.
En fait, ce qui est douloureux, c’est le fait de me raconter ces histoires-là, car, comme chaque fois (c’est le cas pour CHAMADE avec chaque préparation d’interview), c’était très agréable et joyeux.
J’ai vraiment un truc à bosser là-dessus, sur le fait d’être dans mes pensées et d’imaginer la difficulté à venir et de m’en faire tellement tout un foin, et que ce foin-là crée beaucoup plus d’inconfort et de douleur que l’action en question.
Bref.
J’ai retrouvé beaucoup des automatismes et des sensations que je connais avec les interviews de CHAMADE et c’était chouette de préparer cet entretien-là, et donc mes questions.
J’ai fureté, j’ai relu les articles de presse écrits à propos du travail de Chloé, j’ai relu son À propos sur son site, je me suis baladée sur son Instagram (sciemment, je n’y ai pas lu trop de choses) ; j’ai relu aussi tous les éléments d’Explorons votre art.
💡 Et d’ailleurs, parenthèse : je me suis dit que ce serait génial que je lance une session collective d’Explorons votre art et que le Portrait sonore serait formidable en conclusion/point d’orgue d’Explorons votre art.
L’expérience pourrait se prolonger avec le Portrait sonore des artistes accompagné·es pendant Explorons votre art ; ça pourrait être génial.
💡 Et en relisant les commentaires de Chloé à l’issue de son accompagnement, où elle me disait que je pourrais tout à fait proposer des genres de coaching sur la posture d’artiste et sur le fait d’assumer d’être artiste, je me dis qu’il y a peut-être quelque chose à creuser.
Vraiment, les Portraits sonores auraient carrément leur place comme point d’orgue de l’expérience de coaching pour mettre en valeur l’artiste enfin assumé·e.
Un peu comme D. (revue lundi pendant le déjeuner que j’organisais pour l’Anti Business Club) : dans ses accompagnements en bilan de compétences, elle bosse avec un collectif, dans lequel il y a une photographe qui prend en photo les gens accompagnés par D. avant l’accompagnement et après.
Ce qui leur permet déjà d’avoir des photos dont ils peuvent se servir dans leur comm’ professionnellement et surtout de voir le chemin parcouru, visible.
Je me dis que mes Portraits sonores, en fin de parcours, ont toute leur place et tout leur sens.
Je parlais de la préparation des questions ; me ré-immerger dans l’univers de Chloé.
Là où c’est un peu différent des préparatifs pour les interviews de CHAMADE, c’est que, là, j’ai déjà en tête qu’à la fin, ça doit être un Portrait sonore dans lequel je veux raconter une histoire, où il est important de trouver un fil rouge, un fil à tirer, une cohérence.
Donc en formulant mes questions, j’ai déjà réfléchi à des idées d’organisation de l’histoire et à quelle histoire on a envie de raconter.
Pour l’instant, c’est pas encore clair ; j’espère qu’une fois qu’elle aura répondu à mes questions, ça va être une évidence, que ça va m’apparaître quand je vais réécouter, que je vais me dire : “ah bah voilà, c’est ça le truc, c’est comme ça que je vais construire l’histoire de ce Portrait sonore” ; j’espère.
Gros gros point d’interrogation qui fait peur.
Et c’était cool aussi pour moi pendant cette préparation de questions, pendant que j’étais plongée dans les photos de ses toiles, de réfléchir à la musique et à ce que moi, ça m’évoquait.
Donc, j’ai noté des éléments : magique, léger mais puissant, et j’ai parlé de chants d’oiseaux. À voir.
En tout cas, ce sera quelque chose à valider avec elle, ça.
Mais c’était intéressant. J’ai passé 1h30 à préparer tout ça, à lui envoyer l’e-mail aussi pour cadrer un peu.
Je l’ai écrit, pas tellement avec des questions, mais avec des éléments importants.
Donc c’est fait, je me sens bien plus légère et encore une fois assez honteuse de toujours me faire des nœuds au cerveau préalables à l’action, alors que l’action est beaucoup plus fluide et joyeuse que la projection dans l’action qui ne vient pas.
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Vendredi 19 janvier – La surprise, puis l’évidence
J’ai reçu un e-mail de Chloé à propos de notre organisation de mardi prochain.
Elle m’a aussi répondu sur la question de l’ambiance musicale. Et c’est peu dire que d’écrire que j’ai été surprise. Puis, très vite, frappée par l’évidence.
Elle m’écrit qu’elle voudrait de la musique [***] et explique : “il y a tout ce qui m’émeut dedans : la joie et la mélancolie, l’intensité et l’émotion pure, la sensualité, le rêve, la folie des grandeurs”.
Je trouve que ça a tellement de sens ! J’ADORE l’idée. Mais genre : vraiment !
Rembobinage instantané 25 ans en arrière, et l’atmosphère de ce film-là.
Chloé m’a transmis deux liens vers deux morceaux sur PremiumBeat.
Vraiment, J’ADORE l’idée !
💡 Et je vois aussi deux choses :
– le caractère essentiel de traiter de la question de la musique avec l’artiste (je n’aurais JAMAIS pensé à ça pour Chloé) ;
– je me sens un peu gnangnan/meh/blah avec mes inspirations de chants d’oiseaux dans ma première réflexion musicale. Un côté très “littéral” qui frôle l’enfantin dans ma réflexion, je trouve.
Facile de juger ça maintenant, hein.
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*** À vous qui me lisez : j’ai beaucoup hésité à indiquer le type de musique souhaité par Chloé. Je choisis de le masquer pour ne pas vous gâcher la surprise du résultat. 😊
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