Mardi 6 février 2024 – Formation accélérée et processus bien structuré
Cet après-midi, je navigue entre la formation de Quentin Bresson sur Domestika et le Portrait sonore de Chloé Mugler.
J’ai décidé de regarder toute la formation, sans m’arrêter aux vidéos consacrées à Reaper. J’étais certaine de trouver du “bon manger” dans le reste. Et… wow !
En quelques minutes d’analyse d’un bref extrait d’un épisode de podcast qu’il a réalisé, je vois la finesse et la pertinence de ses choix de réalisation. Ambiance 🤯.
Et puis, c’est l’heure de créer la mindmap pour le Portrait de Chloé.
La dernière fois, je m’étais arrêtée à… “Chloé Mugler” écrit en lettres capitales au milieu d’une feuille A4 blanche.
Bon début 😏, mais léger.
Je reprends toute la matière accumulée.
Entre l’accompagnement Explorons votre art (qui date de 2022-2023), nos discussions informelles, les articles de presse & co. et l’interview de la semaine dernière, j’ai beaucoup d’infos formidables à traiter.
Comme je le fais pour tous mes projets d’écriture créative, je commence par le coin supérieur gauche de ma feuille, dans lequel j’écris un premier concept.
Puis, je viens alimenter ce concept avec tout ce que je relis et retrouve à droite à gauche.
Objectif : exhaustivité structurée.
Je choisis d’utiliser 2 couleurs de stylos, puis 3, puis 4.
– Turquoise pour mes mots à moi (ou parfois, ceux des autres).
– Bleu foncé pour les mots de Chloé.
– Violet pour les phrases qu’elle a prononcées pendant l’interview et que j’ai déjà isolées, car je les trouve puissantes et belles.
– Rose pour quelques pistes pour la réalisation pure du Portrait sonore.
La feuille A4 se remplit vite.
C’est moche, mais rassurant pour moi : j’ai tout au même endroit.
Pendant que je fais ça, à un moment, j’ai une idée-fusée pour démarrer le Portrait.
Nouvelle feuille A4 sur laquelle je “dessine” (les guillemets sont importants !) une frise chronologique.
Et je viens y ajouter des marqueurs avec une indication.
J’ignore si ce grossier équivalent d’un storyboard en BD ou en cinéma va durer ou si ce n’est que la v1 sur 54, mais au moins, ça existe.
Et ça m’égaye fort fort de toucher du doigt des éléments hyper concrets (p. ex. “un bruitage pour illustrer le chaos”) (haha).
Attention, quand même, à trouver la bonne manière de faire entre mes feuilles A4 et l’espace Notion.
Je sens que le processus n’est pas encore idéal.
Vidéo de Quentin Bresson sur la pré-production et le choix de la musique.
Passionnant de voir son processus de création.
1. Il écrit le texte qui va être lu pour son projet de “biographie sonore” (rigolo, d’ailleurs, comme ça fait écho à mes Portraits !).
Il le segmente en paragraphes, puis le lit à haute voix.
👂 LA question : qu’est-ce qu’on a envie d’entendre quand on lit ça ?
2. Dans le texte, il entoure les termes reliés à des émotions, des atmosphères ou des musiques (c’est la bio d’un musicien).
3. Dans la marge gauche, il note de premières idées d’ambiances musicales pour les différentes parties du texte. Il associe un style de musique à une émotion. P. ex. Électro + mélancolique.
4. Même exercice dans la marge de droite, mais avec des idées de bruitages.
5. Il fait ses recherches sur la banque de musiques et sons Artlist (après avoir aussi parlé de Universal Production Music et de Sesame) en affinant par genre et mood. Exactement comme je fais sur PremiumBeat.
(Il parle aussi du “brief musical”, ce document remis aux compositeurs·rices auxquel·les il fait appel chez Binge Audio pour composer de la musique originale.)
6. Il télécharge les musiques choisies qui lui serviront peut-être à créer l’ambiance musicale pour son texte.
Passionnant pour moi, car je m’aperçois qu’actuellement, tout se mélange dans ma tête, que je suis déjà en train de penser aux bruitages, aux transitions, à la musique que Chloé aime, etc., alors que le fond –le script– n’est pas encore créé.
Le processus méthodique de Quentin Bresson me donne envie de le tester, histoire de ne pas partir dans tous les sens et ainsi éviter de me sentir encore plus perdue que je ne le suis déjà.
Décidément, cette formation… 💖
***
Mercredi 7 février – Script, premier jet
Aujourd’hui, ce que je redoute, mais que je sens aussi prêt à sortir maintenant : la v1 du script du Portrait de Chloé Mugler.
Quelques vidéos de la formation de Quentin Bresson pour me mettre en jambe.
Toute la partie consacrée au montage… oh my God, quel bonheur.
Je rigole intérieurement, me sentant tout à coup très geek de m’exclamer devant des pistes audio colorées qui bougent, se chevauchent, se croisent et se mêlent.
Et je ressens fort fort l’impatience d’être à cette étape-là.
Je sais déjà que je vais y prendre un plaisir fou (et que ce sera peut-être –sûrement ?– la phase la plus longue).
Go.
Script.
Mon Dieu que c’est inconfortable, ces premières phrases écrites sur le fichier Word vierge.
Je me sens gauche, mal assurée, scolaire.
Surtout, continuer à écrire.
(💡 Je note dans un coin de ma tête que, pour les prochaines fois, ce serait cool de commencer par créer le champ lexical de l’artiste/de son Portrait. Là, je pioche à droite à gauche, mais je me dis qu’un travail préparatoire autour du vocabulaire fort serait super judicieux.)
C’est marrant, ça me rappelle la newsletter d’Austin Kleon lue ce matin, précisément consacrée au fait de se mettre à écrire (un nouveau livre, dans son cas).
Et je me souviens aussi que dans mon processus d’écriture (de la Gazette à paillettes, mais aussi des intros de CHAMADE, par exemple), je dois toujours passer par un premier jet “rapide” (tout est relatif…) et décevant.
Dans le cas du script du Portrait #1, ça donne :
– aller au bout de ce premier jet ;
– voir si ça tient ;
– inverser complètement le début et la fin (car je viens de me rappeler qui Chloé voudrait cibler en premier avec son Portrait) ;
– laisser des “[…]” quand je ne trouve pas le mot parfait. Surtout, ne pas m’arrêter d’écrire (et là, je pense tellement à l’échauffement dans les ateliers d’écriture d’Amélie 💖) ;
– me relire à haute voix + traverser ce grand inconfort ;
– ajouter des fragments ;
– faire des allers-retours avec mes notes manuscrites et sur Notion pour caler les extraits de l’interview déjà repérés ;
– me dire que ce processus manque de fluidité ;
– continuer à écrire ;
– aller au bout de cette v1 ;
– la re-relire ;
– ne pas aimer la fin ;
– décider de laisser reposer (ça marche toujours hyper bien pour la Gazette & co.).
Pour ce premier jet, je me frotte à la difficulté concrète du format hybride qu’est le Portrait sonore : un savant mélange entre ce que l’artiste veut transmettre, ce qui fait l’essence de son travail et mon regard sensible sur son œuvre et son univers.
C’est très difficile d’écrire comme ça, sur un fil entre les deux.
***
Vendredi 9 février – Interview, partie 2 avec Sacheen
Aujourd’hui, j’avais rendez-vous en visio avec Sacheen Sierro pour la seconde partie de son interview.
Il n’y aura probablement jamais plus de partie 2 à une interview, mais elle est la toute première cliente que j’ai interviewée et, en relisant toute la matière glanée lors du premier rendez-vous (en novembre 2023), j’ai senti que j’avais envie de l’interroger encore un peu.
Chose faite. Et quelle joie de la retrouver !
Mes questions ont suscité beaucoup d’émotion chez elle ; c’était si beau.
Même à travers un écran, c’est fou comme ce qu’elle transmet est frontal, direct. Ce qu’elle dit et ce qu’elle diffuse, c’est tellement cohérent et vrai. Je suis sûre que ça se sentira dans son Portrait sonore. Elle est si naturelle et généreuse dans les paroles et les émotions qu’elle transmet.
Je souris, car Sacheen n’est pas marketeuse pour rien. À l’issue de l’enregistrement, on discute rentabilité et options d’offres associées au Portrait sonore, ajout potentiel de la vidéo… C’est chouette, ça nourrit mes ambitions et m’offre de nouvelles possibilités à explorer.
Une fois la visio terminée, je relis rapidement mes notes.
Tous les Portraits sonores à créer en même temps ? Aaahhhhhhh ! Angoisse totale. 😱
J’ai hyper hâte de me plonger dans le Portrait de Sacheen ; c’est ça ma difficulté. Prendre les Portraits dans l’ordre, segmenter, ne pas vouloir les traiter en même temps, prioriser.
Je ressens fortement l’appel de la nouveauté.
Maintenant que j’ai défini des dates de livraison pour chaque Portrait, c’est plus facile pour forcer mon cerveau et mon cœur à respecter la chronologie.
Et en vrai, je suis super heureuse de retrouver les mots de Chloé Mugler la semaine prochaine pour avancer ++ sur son Portrait.
C’est dur, je trouve, quand plusieurs projets du même type se chevauchent, de garder intacte la fraîcheur quand on repousse la créa de quelques semaines.
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