Et si la réponse à toutes les questions, c’était l’imagination ?
Et si on pouvait créer, faire, défaire, empiler, construire, dessiner, compiler en se fondant seulement sur notre imaginaire ?
Et si les enfants avaient absolument et définitivement raison sur toute la ligne ?
(J’en suis convaincue depuis longtemps. Ma question est donc purement rhétorique.)
Il y a peu, je me suis plongée dans le nouvel épisode d’une série louftingue que j’aime beaucoup, New Girl.
On y suivait une fillette de 3 ans que ses parents tentent d’inscrire dans l’école maternelle la plus sélective de la ville.
Mais cette petite sort lééégèrement du cadre (qu’impose ladite école).
Elle a par exemple décrété que la couleur verte s’appellerait désormais “Denise”.
Ne me demandez pas pourquoi ; il n’y a pas de parce que […].
Ou alors si. Il y a.
Parce que.
Cette petite fille m’a amusée autant qu’elle m’a émue.
Car elle a raison.
Car elle a tout compris.
Et car, en plus d’être lexicalement inventive, elle a très certainement un œil créatif.
Elle aussi doit voir tout un tas de créatures étranges dans le ciel, dans les poutres du loft californien ou entre les rideaux de sa chambre.
La paréidolie est, selon moi, un pur produit de l’enfance !
La paréidolie, c’est l’adulte qui s’autorise un aller-retour à ses 5 ans.
La paréidolie, c’est un moment suspendu avec le mini soi-même.
La paréidolie, c’est aussi l’occasion de partager un moment d’intense recherche ou de longue observation, en famille ou avec des amis.
Qui ne s’est jamais exclamé : “Mais si, regarde, juste là, dans l’ombre du peuplier, tu la vois pas, la tête de Madonna ?!!”
Et souvenez-vous de cette délicieuse photo du frêne callipyge, que m’a envoyée un promeneur amusé.
Alors, pour poursuivre sur notre lancée de mardi, je vous propose de vous promener dans les nuages (ou sur le bitume, ou dans les recoins du métro, ou sur les affiches déchirées d’un vieux panneau publicitaire, ou dans les ombres du jardin…).
Cherchez-y des formes familières !
Trouvez le gorille (!), la tête de flamant rose ou le balai-brosse.
Laissez votre cerveau déborder d’imagination.
Laissez-le vous surprendre.
Laissez-vous surprendre.
Ça prendra peut-être du temps.
C’est bien. C’est parfait.
On en a plein.
Et écoutez les émotions que cette trouvaille génère. C’est bon, non ?!
N’hésitez pas à partager votre découverte “paréidolique” sur Facebook ou sur Instagram avec le #lafantaisievagabonde.
N’hésitez pas non plus à faire comme Keith Larsen, et à créer une œuvre à partir de la forme repérée.
“L’imagination porte bien plus loin que la vue.”
Baltasar Gracian y Morales
CQFD.
Super, une nouvelle invitation qui me plaît beaucoup !! Je vais ouvrir ENCORE PLUS l’œil et je verrai bien quel ami je trouve à mon gorille.