Mardi 21 mai 2024 – Art conceptuel : let’s gooooo!
Dès ce matin, je me lance dans la réécoute initiale de l’interview de Jill Guillais.
Juste avant d’enfiler mon casque et d’appuyer sur Lecture, je réécoute les vocaux que Jill m’a envoyés.
À sa demande, je lui ai transmis l’interview il y a quelques jours pour qu’elle écoute et me dise ce qui lui plaît, lui plaît moins, ce qu’elle trouve peu pertinent ou absolument essentiel.
Elle m’a déjà donné quelques billes et c’était bien que je me les remémore pour pouvoir les situer, au moment d’écouter sa voix.
Je fais comme pour les Portraits précédents :
– Je fais une coupe sur la piste à chaque question ou changement de sujet/digression.
– Je noircis graaassement la bulle de commentaires.
C’est foisonnant, ça part un peu dans tous les sens ! 😀
Et c’est marrant/étrange : j’ai l’impression de découvrir complètement ce qu’elle me dit.
Ma mémoire est décidément très facétieuse.
(Une fois tout écouté, j’ai bien senti que je n’avais fait que déterrer de l’existant, mais ce matin, je me sentais poisson rouge !)
J’écris énormément ; je la suis dans ses réflexions oralisées (un genre de “pensées à ciel ouvert” que j’aime beaucoup).
Cet après-midi, je m’y remets après une balade sous la pluie.
Je sens déjà que ce travail est/va être différent de celui que j’ai fait pour les précédents Portraits sonores.
Un peu comme un mouvement inverse :
Ici, je vais partir de 3 œuvres identifiées qui mettront en valeur sa démarche globale.
Pour le Portrait de Chloé et celui de Cécile, je partais de la démarche, parfois illustrée par des œuvres.
Je suis ravie de pouvoir explorer cette autre voie.
Et je m’aperçois que l’enthousiasme est déjà revenu. (Youpi !)
Autre chose géniale : à un moment, j’appuie sur Pause, car je viens d’avoir une idée sur la trame possible de ce Portrait sonore d’œuvres. Un cheminement qui, à l’heure qu’il est, me semble avoir beaucoup de sens.
On verra à l’épreuve de la suite.
Je boucle cette écoute : 1h45 d’interview. Mon Dieu que c’est long !
Richissime, mais long !
Ça augure beaucoup de boulot.
J’ai déjà entraperçu ce dont je ne veux pas me servir, c.-à-d. ce qui est intéressant, mais n’a pas sa place dans ce Portrait d’œuvres.
C’est là toute la différence entre une interview dans CHAMADE et ce format plus court, serré, dense.
Après avoir copié-collé tous mes commentaires sur Scrivener, je me dis que j’ai envie d’arrêter là pour aujourd’hui.
Prochaines étapes :
💠 Relire toutes mes notes.
💠 Prendre des notes perso sur la trame possible.
💠 Poser le code couleur thématique sur Reaper (thématiques = les 3 œuvres + la démarche globale, qui aura forcément sa place).
💠 Relire mes notes de prépa qui datent de 1 000 ans pour voir si on avait évoqué la question suivante : Veut-elle adresser le Portrait sonore à des gens qui la connaissent déjà un peu, ou alors à des novices complets ?
La réponse changera beaucoup de choses sur le début du Portrait.
À demain !
Ah non, avant, quand même :
J’éprouve encoooooore, dans mon corps et ma tête, ce que je sais depuis longtemps : une fois que je me suis lancée dans un projet, ça s’allège et je me réjouis d’y être. Ç’a même été très rapide cette fois !
La lourdeur et la non-envie de m’y mettre se sont dissipées en quelques minutes. Gros youpi.
Grégory me disait un truc très juste, récemment : dans chaque projet que je mène, je déploie énormément d’énergie. Alors forcément, juste avant de commencer, je sais ce que ça va me demander, donc ça me fatigue d’avance et je rechigne.
Ce serait sympa, des petits projets tout cool et tout légers, des fois !
Et aussi :
Écouter Jill parler de son processus créatif, des idées qui l’habitent, des fils qu’elle tire, etc., me fascine x 1000
ET
Me confirme encore une fois à quel point j’ai envie d’aller tirer mes propres fils, après.
Rien que ce qu’elle raconte sur ses Infinitifs+ est une invitation à aller explorer, pour moi. 💖
On en reparlera peut-être !
***
Mercredi 22 mai – Sélectionner les ingrédients d’un Portrait réussi (hopefully)
Ce matin, je reprends le travail sur le Portrait sonore des œuvres de Jill Guillais.
Comme prévu, je commence par relire toutes les notes que j’ai prises hier en écoutant l’interview.
Surlignage vert des parties qui me semblent essentielles.
Très vite, j’ouvre un autre document sur Scrivener (et je les mets en miroir l’un de l’autre ; quelle fonction géniale de cet outil !), que j’intitule “Notes ITW” et où je commence à écrire un résumé de ce que je viens de surligner en vert.
Ainsi, je crée la base structurée des éléments.
L’interview est segmentée en fonction des 3 œuvres sélectionnées pour le Portrait, donc c’est assez facile.
Sauf qu’il y a aussi tout un tas d’éléments qui ne s’insèrent dans aucune œuvre (ou plutôt dans toutes) : des éléments sur sa démarche artistique que je veux utiliser.
Je crée donc un paragraphe à part pour accueillir tout ce “vrac”.
Gros boulot. Il y a tellement de matière !!!
En me relisant, je vois aussi très vite ce que je n’utiliserai pas. Une grosse partie consacrée à une 4e œuvre qui, même si elle a des ramifications évidentes avec l’une des 3 œuvres, ne pourra pas occuper ce Portrait.
Je dois rester concentrée sur mon sujet et éviter qu’on digresse trop.
Le but n’est pas de perdre les auditrices et auditeurs (surtout celles et ceux qui découvriront complètement son univers).
Et en même temps, je vois à quel point il est important de comprendre sa démarche globale, avec des détails concrets, pour “rentrer” dans les œuvres.
Travail d’équilibriste, le retour !
Je sens que j’ai utilisé beaucoup d’énergie à cette relecture+prise de notes. Je suis déjà fatiguée.
Cet après-midi : reprise de mes notes globales sur le “pourquoi et le pour qui” de ce Portrait sonore, puis (début du) découpage dans Reaper.
13 h – Jill m’envoie, petit à petit, les notes qu’elle prend en réécoutant l’interview.
J’ouvre le fichier, et, premières impressions :
Oh bon sang, c’est ultra précis !
Des mots qu’elle souhaite que j’utilise, des phrases identifiées.
Et puis, des choses qu’elle souhaite que je prononce, moi, pas elle.
Enfin, des passages à supprimer.
Je me sens, spontanément, trop dirigée. C’est très inconfortable (et je vais le lui dire).
En laissant un peu retomber cette émotion, je constate que la sélection des éléments importants vs. des éléments à supprimer qu’elle a faite est très proche de celle que j’avais faite ce matin.
Le tout, maintenant, est :
1. De lui exprimer que je “garde les rênes”.
2. D’attendre la fin de ses notes.
3. De faire le tri dans ses commentaires et de garder ce qui a du sens pour moi, pour le Portrait sonore.
Inconfortable, pour moi, de poser mes limites, mais je dois le faire.
Je vois, en direct, la limite de ce travail de mise en valeur de la démarche d’un·e artiste, en faisant mes choix. Le but est toujours que l’artiste puisse se servir de son Portrait, mais pas au détriment de mon œil à moi, de mes choix, de ma patte.
Je vois je sens je sais comme je marche sur un fil et comme c’est inconfortable.
Messages vocaux envoyés.
Inconfoooooooooooooort !
Elle me répond vite et, ouf ! En écrivant toutes ses notes, elle se disait qu’elle avait, en fait, envie de me laisser complètement libre, donc se retrouvait coincée.
Et qu’elle a poussé l’exercice de décorticage surtout pour elle (elle adore décortiquer 🙃).
Bref, c’est parfait.
(Et méga ouf.)
=> Dans ses notes, je vais piocher ce que je souhaite et l’ajouter, peut-être, à ma tambouille à moi.
17h : Fin de session !
Quelle satisfaction de voir cet écran reaperien en fin de journée !
Sur la ligne du haut, les morceaux choisis classés par couleur pour chaque partie : “général/vrac” ; “œuvre 1” ; “œuvre 2” ; “œuvre 3”.
Je suis étonnée de la fluidité avec laquelle j’ai travaillé.
Je l’explique par le fait de travailler sur des œuvres, donc très concrètes.
Et aussi (avant tout) d’avoir fait un gros travail préparatoire (hier et ce matin) pour identifier ce que je voulais dire.
Ce matin, j’avais même déjà indiqué quels extraits de l’interview je voulais utiliser et pour quelles parties je préférais m’exprimer moi.
D’ailleurs, j’ai l’intuition que je vais parler davantage dans ce Portrait que dans les autres !
J’ai un sentiment assez agréable de libération :
– d’avoir réagi aux notes de Jill ce midi, dont je sentais tout de suite l’entrave potentielle ;
– de faire ce Portrait avant d’amorcer une grosse pause.
Je ne mets plus tellement d’enjeu sur cette offre de Portraits sonores pour l’instant.
Alors, inconsciemment, peut-être que ça dénoue quelque chose en moi (associé au fait que celui-ci est un cadeau, puisqu’il est lié au concours de novembre 2023) (j’ai pas envie de me mentir sur le fait que, s’il n’y a pas de commande avec argent à la clé, je me sens un peu moins tendue 😊).
Bref. Je me réjouis de m’y remettre demain (en espérant tout de même être plus occupée par mes traductions rémunératrices que ces deux derniers jours…)
Ah ! Et aussi : je me réjouis déjà fort des recherches que je vais mener pour l’univers musical de ce Portrait sonore.
Les souhaits de Jill (comme ceux de Chloé, même si très différents) m’ont beaucoup surprise ; pour le meilleur ! J’ai hâte d’aller explorer ; je sens que ça va beaucoup m’amuser.
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